#2 – A la Conquête de l’Ouest

@ Puerto Escondido

Vendredi 16/12/2016, après quelques jours fort sympathiques passés à Mérida chez les parents de Myrna (dégustation quotidienne de plats locaux au petit déjeuner et au diner somptueusement préparés par Myrna la maman de Myrna entrecoupés de dégustations de bière Belges avec Humberto le papa de Myrna), il est temps de partir pour de vrai, pour de bon avec la Nena…

Ces quelques jours à Mérida après la semaine d’initiation dans le nord de la péninsule du Yucatan m’ont aussi permis de faire la visite du temple réputé de Chichén Itzá, situé non loin de Valladolid, 160km à l’est de Mérida.

Chichén Itzá est aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus importants et les plus visités de la région. Il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et a été, en 2007, élu comme l’une des sept nouvelles merveilles du monde.

Le site doit son existence à la présence de cénotes, qui, à l’époque, relevait d’une richesse inestimable, puisqu’étant des puits d’eau dans une région en étant dépourvue, d’eau…

Le nom Chichén Itzá vient d’ailleurs de cette présence des cénotes. Chi signifie « bouche », Chén « puits » et Itzá « sorcier de l’eau ».

Le site est somptueux mais envahit par les touristes (dont je fais bien évidemment parti). Toute la grandeur du peuple Maya peut s’apprécier, se ressentir en passant au travers de ces constructions gigantesques, que ce soit en terme de taille, de gravures ou de finitions.

 

Donc bref, je disais, ce vendredi 16 décembre je prends la route tout équipé avec Nena.

Ah oui la Nena. Je ne vous ai pas présenté…

Les presento a la Nena…

¡Hola Nena. Con mucho gusto !

 

L’objectif est d’atteindre la ville de Oaxaca, située dans la région du même nom, à quelques 1400km de Mérida, Ouest / Sud-Ouest puis à suivre Puerto Escondido sur la côte pacifique où le surf m’attend… 😉

De Mérida à Oaxaca, la route empruntée est celle qui longe la côte sud du golfe du Mexique, baie de Campeche (bahía de Campeche) puis traversée de différentes Sierras : de Villa Alta, de Miahuatlán.

Une des premières étapes se fait dans la ville de Campeche, ‘ville capitale’ de l’état du même nom. Après deux premiers jours de plus de 90km et avec un vent ¾ face, je décide d’écouter mon corps qui me dit ‘pause’ et fait un stop d’une journée à Campeche. Superbe ville à l’ambiance coloniale. C’est une ville fortifiée, de l’époque du XVII siècle, pour se protéger des pirates de l’époque. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO et vie essentiellement du pétrole et du commerce des crevettes.

Cette pause me fera aussi assister à un concert gratuit de la bien connue et réputée (en tout cas au Mexique) Julieta Venegas en plein centre ville.

C’est donc en forme que je reprends la route avec un vent favorable pour les jours à venir… 😉 (et oui Windguru ne sert pas que pour aller kiter…).

Le trajet me fera donc passé par les états du Yucatan puis de Campeche puis de Tabasco puis Véracruz puis Oaxaca.

Je passe des paysages de mangroves, aux ranchs, aux plaines peuplées de grandes herbes grasses et vertes, à la côte, aux lagunas, aux forêts qui se densifient et dont la végétation se tropicalise, aux champs d’ananas, aux montagnes Oaxaquéniennes pour finalement arriver sur la côte pacifique.

 

Lors de ce trajet, les journées se ressemblaient. Bike durant la journée puis stop dans des villes pour y passer la nuit et repartir le lendemain.

Pas grand chose à dire des différentes étapes réalisées. Je me rends juste compte au fur et à mesure de cette expérience, l’incroyable pouvoir du voyage à vélo. Je ne parle pas de celui qui se ressent sur la fesse gauche et droite tous les jours, non pas celui-ci… ;), mais celui de la liberté et de l’ouverture de communication qu’il apporte.

Les rencontres et échanges avec les locaux, ou tout simplement avec les gens rencontrés sont quotidiennes, et toutes aussi sympas qu’uniques. En voici quelques exemples…

En arrivant à Campeche, je décide de faire un stop sur le front de mer avant de rentrer en ville. Un couple de Colombiens (maillot de foot national sur le dos 😉 ) m’interpellent. Ils me posent bons nombres de questions sur ce que je fais ici, où vais-je, d’où suis-je et pourquoi ce voyage… Ils m’offriront des bonbons bien colombiens à base de café… 😉

Au départ de Campeche, à peine 1km effectué que je croise un cycliste (un vrai, celui avec le vélo de compète, le cuissard et les mollets épilés et affûtés….). 1 minute après le gars est à ma hauteur, il avait effectué un demi tour stratégique. On discute, il me pose à peu près les mêmes questions et me demande si on peut s’arrêter pour prendre une photo ensembles… 😉

Arrivé à Champotón, ville juste après Campeche sur mon parcours, c’est en demandant à une dame un endroit économique pour me loger pour la nuit que je fais la rencontre de Jorge, local de Champotón et journaliste sur deux journaux locaux. Un papier, Tribuna (un peu le Ouest-France local) et un autre web, PuntoGN. Ni une, ni deux il me pose une paire de questions sur le voyage et me demande s’il peut faire un article sur ce projet. Après avoir emprunté un crayon de bois au fleuriste d’en face c’est sur le trottoir qu’il me questionne. Le rendez-vous est pris pour le lendemain matin, à l’heure du petit dej, devant le marché et le front de mer, pour une seconde interview, en vidéo celle-ci. Il aura la super gentillesse de m’offrir le petit dej en mode local : panucho de mariscos !!!! Un régal.

Trajet Champotón -> Sabancuy. Petit arrêt pipi & pause banane et agua. Haut dessus du mur de la maison près de laquelle je m’arrête, trois têtes pointent le bout de leur nez : « Leonel » et ses deux filles. La conversation s’engage et « Leonel » (entre guillemets car je ne sais pas si c’est Leonel ou Lionel…) m’invite à rentrer chez lui car il m’offre une eau de coco, fraichement tombée de ses cocotiers, le tout face à la mer… ;).

Entre Heroica Cardenás et La Venta, je m’arrête sur la route pour acheter des fruits. Le gars de la tiendita est cool, il me pose une paire de question et je m’apprête à reprendre la route quand il me dit t’attendre et m’offre une paire de bananes et de pommes… ;).

Arrivé à La Venta, je demande une fois de plus un endroit où dormir pour le soir pour pas cher. Je demande ça à un groupe de jeunes devant una fruteria. Ils travaillent tous là. On discute, on échange, ils m’offrent à manger sur le barbeuc qu’ils sont en train de faire en pleine rue, on boit des bières…bref après une heure et demi il est temps d’aller chercher ce fameux hostal avant de revenir plus tard pour partager une paire de bières avec eux… 😉 Hostal trouvé, j’y passe un super chouette moment à jouer avec les enfants de la famille.

 

@ La Venta

@ La Venta

Sans oubliez le nombre incommensurable de checks, de saluts, de coups de klaxon sur la route de la part de tout le monde : enfants, cyclistes, motocyclistes, anciens sur le bord de route, piétons, voitures, camions…. 😉

On m’avait dis de ces régions, Tabasco, Veracruz, Oaxaca de bien faire attention, car un peu dangereuses…

Juste quelques exemples pour dire que oui, n’importe quel endroit peut être dangereux, où qu’il soit situé, mais aussi que la force, la bonté et la générosité des gens l’est aussi, et surtout l’est de façon bien supérieure !!! N’écoutez pas ceux qui négativent n’importe quelle situation, faites votre propre chemin, en étant attentif, en faisant attention bien sûr, dessinez vos propres idées, soyez ouvert d’esprit & d’écoute, gardez les yeux et les oreilles bien grand ouvertes et soyez POSITIF !!!!

Winston Churchill disait : ‘Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté’.

La pause de 5 jours à Oaxaca aura été super agréable. Arrivé un jour avant le premier de l’an, c’est l’occasion de partager une paire de chelas avec du monde et une bien bonne bouffe 😉

Cette pause est aussi l’occasion de visiter cette fameuse ville de Oaxaca. Après trois fois au Mexique, il était l’heure d’y faire un stop 😉

Oaxaca est une ville située sur un plateau à quelques 1550m, entourée de jolies montagnes boisées. Oaxaca dispose de nombreux édifices coloniaux, il faut le dire assez majestueux, dont le célèbre Templo de Santo Domingo.

C’est l’occasion de trainer les tongues dans cette jolie ville entre marché d’artesanías, marché de gastronomie locale (Oaxaca est une ville et région super réputée au Mexique pour sa gastronomie 😉 ), nombreuses églises aux façades et couleurs diverses, multiples expos et ateliers d’art, de broderie, de bijoux & figurines et aussi de les poser, les tongues, sur une paires de petites places plus chatonnes les unes que les autres pour profiter de maté bien mérités… 😉

 

C’est aussi l’occasion de jouer un peu le touriste. Entre visite des fameuses cascades pétrifiées de Hierve el Agua, visite d’une fabrique de Mezcal dans la célèbre ville de Matatlan, capitale du Mezcal avec plus de 150 fabriques artisanales de Mezcal.

 

Oaxaca se trouvant au beau milieu des montagnes, c’est aussi l’occasion de se faire une petite marche loin des touristes à la recherches de cascades que l’on ne trouvera pas après une paire d’heures de marche, mais avec un chouette point de vue sur la ville de Oaxaca et son plateau à quelques 2950m en plein milieu du parc national Benito Juarez.

Vue depuis un des sommets du Parc National Benito Juarez @ Oaxaca

Vue depuis un des sommets du Parc National Benito Juarez @ Oaxaca

 

Fait du hasard, je rencontre un couple de Suisses voyageant à vélo à bord d’un tandem assez spécial équipé d’une remorque. Leur projet, réaliser Alaska->Ushuaia à vélo 😉 (n’hésitez pas à checker leur blog http://www.schnellyss.com/fr/accueil/). Jusque là rien de bien spécial… Il s’avère juste qu’ils connaissent une copine qui est partie en mai 2016 pour réaliser Alaska -> Ushuaia, car rencontrée sur la route. Cette copine c’est Maud Scheid. N’hésitez pas à aller visiter son blog aussi : http://www.souslesetoilesdamerique.com/.

Après ces quelques jours chill à Oaxaca, et une journée de ‘tramites’ pour cause de fraude sur ma CB, il est l’heure de reprendre la route. Proximá estación : Puerto Escondido !!!! 😉

A venir la côte pacifique, ses jolies vagues aux courbes super rondes, aguicheuses, chaudes… Ses somptueux couchés de soleil plein ouest… Bref les vraies vacances qui vont commencer… 😉

 

D’ici là, 3 jours de vélo au travers les montagnes oaxaquéniennes et pas mal de premières expériences : les premiers chemins de terre / gravier appelés du joli nom de ‘ripio’, les premières vraies côtes, les premières poussées de vélo dans ces mêmes côtes lorsque l’on ne peut plus avancer car la roue arrière ne fait que déraper et nous perché debout sur les pédales, les premières sensations grisantes dans les descentes, les premières nuits sous tente… Bref, ces trois jours on été formidables, poussiéreux, heureux, transpirants…

Ils m’ont fait passé par de tous petits bleds perdus au fond des montagnes, où le passage d’un gringo à vélo fait mouche.

Les explications des locaux pour joindre le prochain village quelques peu aléatoires entre gauche / droite, temps de parcours… 😉 où chacun a sa propre explication et où la combinaison de trois avis pour en faire une moyenne est gage d’information susceptible d’être correcte… 😉

 

Sinon vous vous demandez surement : ‘Et la Nena dans tout ça ???’ et à juste titre… 😉

Et bien la Nena a super bien apprécié ce premier trajet de deux semaines et demi. Elle se porte au mieux. Il faut dire qu’elle a eu le droit à des routes goudronnées. Pas encore de terrains trop accidentés…

La selle de la Nena ? Et bien elle aussi elle va bien. Elle se forme km après km, au plus grand plaisir de mon c… qui lui aussi se forme…

La Selle de la Nena

La Selle de la Nena

Bon il faut quand même noter un incident déplorable !!! La Nena a perdue son fanion vendéen durant ces fameuses descentes endiablées sur le ‘ripio’ caillouteux. Et puisqu’il est plutôt fort conseillé de regarder plutôt devant que derrière, et bien je ne m’en susi rendu compte qu’en bas de la descente. R.I.P joli fanion qui avait fait le tour de l’atlantique à bord de Roi Baco (projet réalisé par Arnaud Blangy à bord d’un voilier First 31.7. Pour plus d’infos allez visiter http://www.projet-terraemare.com/ ).

Ce premier départ est aussi l’occasion de revoir les bagages. Et oui, on part toujours en se disant qu’on a que le strict minimum, mais que nenni… Il y toujours une paire de trucs en rab qui ne servent à rien. Du coup petit ménage de printemps et merci les copains qui arrivent sous peu qui auront la chance de me ramener ça en France… 😉 (#Olive & #Loïc).

 

Et voilà, à l’heure où je vous écris, je suis à Puerto Escondido, bière à la main, avec le roulis des vagues en fond sonore. Le couché de soleil plein ouest c’était tout à l’heure, comme ma première session de body qui le précédait. Les vraies vacances chill, playa, surf commencent…;)

Prenez soin de vous, continuez d’avoir l’esprit, les yeux et les oreilles bien ouverts, nourrissez vous de plein de projets et faites les vibrer, danser et vivre au son et au rythme de votre propre musique !!! Bonheur dans vos cœurs pour 2017 et tout ce qui suivra !!!!

Caída del Sol @ Puerto Escondido

Caída del Sol @ Puerto Escondido

18 réflexions sur “#2 – A la Conquête de l’Ouest

  1. Super récit Bertrand! Ça donne envie tout ça..! Profite bien de tes « vacances » sur la cote ouest (c’est quand meme cool /provocateur de parler de vraies vacances quand on y sera pour 2 ans^^) et ce sera avec plaisir et etoiles dans les yeux que je lirai tes prochains articles! Gros bisous

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  2. Hola Bertrand, c’est mon frère Fanfan qui m’a donné ton contact car la semaine prochaine je suis sur Puerto Escondido avec une copine. Nous allons prendre des cours de surf mais j’aimerai savoir si tu pouvez nous conseiller aussi sur les choses à faire!!;) un grand merci! Vanessa

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