#19 – Vamos a la Playaaaaaa !!!

@ Hostal On The Road, Campeche, Florianopolis, Brasil

Mai…

En mai fait ce qu’il te plaît disent-ils…

Ok, bon bah en attendant que l’hiver s’installe on irait pas faire un tour à la plage histoire de surfer un coup ???

C’est parti !!!

Débarquage du frangin en ce début de mai à Buenos Aires.

Débarquage mais en mode plus léger que prévu… Il est parti avec 4 valises de Paris, il arrivera avec 2 pas plus…

Mais bon, pas d’affolage…

A Buenos Aires, on sera hébergé par mon pote Pablo, histoire de passer 3, 4 jours dans la capitale et revoir des potes en attendant que les valises perdues débarquent.

Du coup, au planning intégration du frangin avec reprise de l’espagnol et intégration culturelle à fuuuuuull…. Asado, pizzas, mates, fernets, concert @ Bomba del Tiempo, visite de la Boca, visite du centre en longskate, session de boulder et puis les valises arriveront ce qui sonnera pour nous l’heure de prendre la route, enfin prendre les vélos direction le Brésil rumbo à Florianopolis pour y passer un mois de surf… 😉

Mais avant ça 1600km nous attendent avec la traversée de l’Uruguay par sa côte est, soit un mois de bicyclette.

 

20 km de vélo dans le ‘quilombo’ (traduction Argentine de ‘BORDEL’) de la capitale et puis on embarquera sur le ferry direction Colonia de Sacramento, Uruguay, où nous y débarqueront 2 heures plus tard…

Changement direct d’ambiance.

Nous passerons, avec cette transition nautique, du tumulte de la capitale Argentine au calme et à l’accueil chaleureux des UruguayenXs. A peine débarqués du ferry, que l’on nous proposera un accueil pour cette première nuit sur les terres Uruguayennes…

 

Tout ça s’annonce de bon augure pour les jours à venir 😉

Les premiers kilomètres nous amèneront au petit village de La Paz. Nous camperons au club nautique du bled, sous un toit avec WC et eau… Parfait.

Et puis, en se baladant dans le pueblecito à la recherche de provisions, nous tomberons sur ‘Tu Mejor Amigo, El Papa Noel’ 😉

Et ouai, le père noël en chaire et en barbe, fièrement monté sur sa mobylette crachant plus qu’une bonne vieille cheminée en période d’hiver…

Il nous fera faire le tour du village, nous indiquant Panadería et Carnicería… sachant que le village comptait 600 habitants soit 4 rues…

Au coin de la place publique, Papa Noël nous abandonnera pour vaquer à ses occupations et dans la foulée, nous ferons la rencontre de Sylvia, gérante de ‘l’office de tourisme’ locale. Nous discuterons un bon moment et apprendrons pas mal de la relation franco-uruguayenne dans le passé et du pourquoi-du comment du nombre de familles au nom français dans cette région sud de l’Uruguay, riche en pâturages et fabrication de fromages…

L’Uruguay nous apparaîtra très rapidement rempli de gens accueillants, cools et bien veillants.

Arrancando el Viaje @ La Paz

Arrancando el Viaje @ La Paz

Gaucho Style @ Pan de Azucár

Gaucho Style @ Pan de Azucár

Ces premiers jours de mai seront aussi très humides. Changement intense pour nous deux ayant enchaîné des saisons dans des endroits relativement secs. L’ambiance humide nous touchera donc profondément, nous et notre matériel… ;(

Et puis pour fuir cette humidité omniprésente, nous appuierons bien sur les pédales en jouant avec le vent, qui ne nous est pas trop favorable en ce début de trip. Les kilomètres défileront donc rapidement…

Le frangin est plutôt bien en forme. Je ne le ménage donc pas de trop… 😉 Il enquillera les kilomètres en se faisant gentiment masser les fesses. Il adoptera aussi très rapidement le super bronzage cycliste…

Son hiver précédent, où il a enquillé les mètres de dénivelés positifs dans le Beaufortain sur ses lattes y sont sûrement pour quelque chose… 😉

Nous atteindrons après une semaine la côte est Uruguayenne, l’océan atlantique… Ça faisait un bail que la Nena, la Nenita, ma fidèle remorque STD 100 et moi-même ne l’avions pas vu celui là !!! Bon ok, la dernière fois c’était rapidement sur l’Isla del Fuego, dans le sud, sur la route hasta Ushuaia, mais ça n’avait pas la même saveur. Là, le soleil fait parti de cet accueil et il ressemble à celui qu’on a chez nous… 😉

Une petite journée de pause après une semaine de bici ne nous fera pas de mal. Pas fou les gars, on profitera d’arriver sur la côte pour se poser… 😉

Et puis les premiers palmiers feront leur apparition dans ce nord est uruguayen, deux jours avant notre passage au Brésil. L’air se fera aussi beaucoup plus sec malgré le vent de face qui nous tiendra pendant une paire de jours…

Las Primeras Palmeras @ Castillos

Las Primeras Palmeras @ Castillos

10 jours en Uruguay et nous passerons la frontière Uruguay-Brésil par le bled de Chuy. Nous seront hébergé par Andrea, une WarmShower travaillant dans une Queseria, un shop vendant du fromage. Nous nous chargerons les sacoches de ptits produits locaux pas dégueux du tout et nous entrerons au Brésil, accueillis par un vent de face bien fort et par des lignes droites a n’en plus finir… BEM-VINDO…

C’est deux jours de vent intense auront un peu entravé le bon moral du frangin, mais l’hospitalité des locaux aidera à recharger les batterie de Buena Onda, como siempre, et surtout la fin de ce vent en atteignant la ville de Rio Grande, synonyme de moitié du trajet.

Maintenant c’est direction full nord – nord/est en longeant la côte avec en ligne de mire Florianopolis.

Le climat au Brésil est beaucoup plus sec qu’en Uruguay mais surtout beaucoup plus chaud et ensoleillé… Pour le moment l’hiver ne se fait pas du tout sentir. Nuits fraîches et journées ensoleillées et chaudes, de quoi parfaire un bronzage qui a autant la classe que la ‘coupe mulet’… 😉

Avis aux amatrices… 😉

 

Et puis les palmiers feront gentiment leur entrée dans le paysage quotidien, au même titre que les chemins latéraux sablonneux, synonyme toujours d’une plage pas très lointaine… Les cases aux couleurs et aux ambiances tropico-caribéennes feront aussi leur apparition…

 

Les kilomètres dans cette partie sud du Brésil défileront pas mal. Une petite pause dans la grande ville de Rio Grande Do Sul, hébergé par un Couch Surfeur (William), fera le plus grand bien au ptit cul du frangin qui commence à prendre cher après deux semaines de cohabitation intense avec sa nouvelle meilleure amie : sa selle !!!!

Petite pause de deux jours donc, histoire de se reposer et aussi de cuisiner un coup. William possède un four, ce qui nous permettra de bien en profiter et de repartir avec un peu de vivres : gâteau au yaourt, quiche et croques monsieur… 😉

En la Casa de William, WarmShower @ Rio Grande

En la Casa de William, WarmShower @ Rio Grande

 

La journée de reprise nous fera prendre un petit ferry, histoire de traverser le canal d’entrée de Lagoa Dos Patos, et sortir de la baie industrielle de Rio Grande.

De l’autre côté, beaucoup moins de circulation. En effet nous ne sommes plus sur la route qui reliait la frontière Uruguayo-Brésilienne à la grande ville de Puerto Alegre.

 

Le paysage évolue aussi. On se croirait dans les Landes. Des lignes droites, du sable et des pins partout… qui nous aident pas mal puisqu’ils nous coupent de temps en temps du vent latéral assez fort…

D’ailleurs on sera assez étonnés, car oui ces cultures de pins sont, pour bon nombre, pour l’industrie du bois, mais on remarque aussi une pratique donc nous ignorons la finalité… Bon nombre de ces résineux, ceux qui on un diamètre déjà conséquent, sont écorchés sur leur partie basse. En effet leur écorce est enlevée et ils sont équipés d’une sorte de poche plastique pour récupérer la résine qui s’échappe du tronc…

Colecta de Cera @ Parque Nacional de Lagoa do Peixe

Colecta de Cera @ Parque Nacional de Lagoa do Peixe

LoCaL StYlE @ On Da RoAd

LoCaL StYlE @ On Da RoAd

Ce sera lors d’une pause mate, qu’un des fermiers du coin s’arrêtera pour nous saluer. Nous discuterons un peu dans notre super ‘portugnol’ qui évolue chaque jour un peu plus (un bon mix entre de l’espagnol et des essais de portugais pour se faire entendre…). Il nous dira qu’il travaille pour une de ces entreprises de récolte de la résine. Ni une ni deux, on lui demandera ce qu’ils font de cette résine une fois collectée. Il nous éclairera assez rapidement.

En fait la résine est une matière brute, une matière première, qui est utilisée dans l’industrialisation de 284 produits différents, de la vitre en résine, à la cirre épilatoire en passant par les chewing-gum ou encore différents produits comme des tongues…

 

La route, plutôt rectiligne en direction du nord-est, en direction de Florianopolis, nous fera aussi passer par des sortes de ‘villages’ qui sont des zones de résidence plutôt secondaire en mode prison pour riches, barricadées avec des murs d’enceinte, des caméras, des barbelés, des vigiles et plein de maisons luxuriantes à l’intérieur, quasi toutes fermées, de ce qu’on peut apercevoir de la route, en cette période hivernale…

Et nous débarquerons à Torres. Nous serons hébergé par Priscila, une pote de Léandro, mon pote Brésilien rencontré à Huaraz au Pérou. Elle nous hébergera pour une soirée dans son modeste appart mais avec toute sa Buena Onda. En cette période de début d’hiver nous slalomons pas mal entre les gros grains. En effet, la veille au soir était annoncé un gros orage dans la zone dans laquelle nous nous trouvions. Nous avons donc fait fonctionné notre savoir faire de ‘démerdeurs’ et après une visite à la municipalité du coin, ils nous hébergerons dans un de leurs hôtels pour passer la nuit au sec et laisser passer l’énorme orage…

Avec Priscila nous échangerons pas mal autour de la notion de voyage. Et c’est assez curieux, car que ce soit avec elle ou les autres Couch Surfers / Warm Shower, les mots sont assez faciles à exprimer de mon côté, et du leur, il s’agit d’une ‘révélation’.

Les notions de ‘sortir de sa zone de confort’, de ré-apprendre à apprécier les choses & plaisirs simples, de vivre avec peu, d’arrêter de nous imposer à nous même nos propres limites ou freins bien loin de nos capacités réelles… sont des points assez simples mais qui ont un réel impact dans la conversation, dans la transmission de cette expérience acquise, pour ma part au fil de kilomètres et surtout des rencontres, et je le répète une fois de plus, le plus ‘dur’ est le premier pas et après tout s’enchaîne et trouve un sens rapidement et naturellement…

Con Priscila nuestra WarmShower Tomando una Birra @ Torres

Con Priscila nuestra WarmShower Tomando una Birra @ Torres

Praia Grande @ Torres

Praia Grande @ Torres

Bref, ‘basta de cháchara’, comme dirait un pote à El Chalten lorsque l’on discutait trop longuement avant de commencer à grimper… Une sorte de ‘trêve de blabla’ par chez nous…

 

Comme je le disais, nous slalomons pas mal entre les gouttes, et après cette étape à Torres chez Priscila, nous débarquerons à Araranguá, où nous y passerons deux jours chez Heitor, au sec, pour laisser passer deux jours de pluie intense.

Le premier verra tomber en un jour l’équivalent de pluie d’un mois.

Ici aussi, en discutant avec les locaux, on se rend compte que le changement climatique est présent chaque jour un peu plus… Pobre Pacha Mama… ;(

Nous sommes braves mais pas fou non plus. En effet il nous reste trois ou quatre jours jusqu’à Florianopolis, donc mieux vaut laisser passer le bouillon… 😉

De quoi profiter d’une bonne lessive, de bières locales et d’une soirée dans une pizzeria où pour 15 Reales (soit 3,5€) il y a pizzas illimitées, salées et sucrées… On se défoncera donc le bide !!!! 😉

Le climat se calmera un peu, et ce sera donc sous la pluie que nous reprendrons la route pour cette ultime ligne droite jusqu’à Floripa !!!

Le paysage change progressivement. Beaucoup plus vallonné, très vert, du palmier et de l’eucalyptus. Et puis entre les averses, nous verrons pointer Floripa qui est synonyme de fin de ce trajet Buenos Aires – Florianopolis, long de 1650km et surtout dernière étape en vélo, et dernière journée de vélo de ce trip en Amérique Latine…

 

Cette dernière journée de vélo ne me laissera pas trop le temps de penser, d’analyser, de réagir face à cette ‘new’ de ‘dernière journée de vélo du trip’. En effet nous sommes en plein dans l’agglomération de Floripa avec tout ce que cela implique et surtout un trafic dense qui ne laisse pas trop de place à la déconcentration. Aucun accident en bike sur le trip, ce serait ballot de tout gâcher maintenant…

Florianopolis se situe à l’entrée d’une île, l’île de Santa Catalina, du même nom que la région. Une fois ce pont passé c’est donc une sorte de sensation d’achèvement de ce mois de pédalage en compagnie du frangin qui nous surprend… Il nous reste encore quelques 20km à faire pour rejoindre le bled de Campeche, plus tranquille en cette période hivernale, situé sur la façade Est de l’île, et où de jolies vagues devraient nous accueillir… 😉

Ultime pause mate, pour faire durer encore un peu cette ultime journée, et puis nous débarquerons sur la plage de Campeche, où le check des conditions de surf sera la première chose que nous réaliserons en débarquant ici.

Pas de bol, pas mal de vent mal orienté en cette fin d’aprem, ce sera donc sans surf pour ce soir…

Petit tour dans le bled histoire de trouver un logement pour le mois à venir. Le plan est aussi d’offrir nos services dans un hostal en guise de volontariat, mais la basse saison d’hiver fait que nous essuierons des échecs…

Nous trouverons un ptit hostal qui nous offrira un ptit prix pas trop mal pour tout le mois.

Affaire conclue. Face au spot, à 50m de la plage. Pépouze !!!! 😉

C’est toujours une belle sensation de poser le bike, et ce pour un mois. C’est toujours un peu comme une sensation de ‘vacances’ à l’intérieur de ce périple…

Je vous entends déjà râler en vous disant que ça fait deux ans et demi que je suis en ‘vacances’… Détrompez-vous, c’est un voyage…

Bref, pas d’épilogue sur le sujet, on en discutera de vive voix à partir d’octobre prochain avec une bière pour celles et ceux que ça intéresserait de discuter le bout de gras… 😉

Du coup, petite bière du soir pour fêter cette arrivée. Pour les émotions liées à cette dernière journée de vélo, on verra ça dans le mois à venir…

Dès le lendemain matin, c’est direct check de la plage au levé (avec de jolies vagues qui passent), petits échauffements, ptit dej puis enfilage de combarde pour aller surfer. L’excitation est à son plein, après un an et demi sans surf… En effet la dernière fois c’était en Équateur…

Changement direct d’ambiance en arrivant sur la plage avec le matos de surf. En effet, plein de drapeau rouges jonchent la plage tous les 100m environ… Mauvaise nouvelle. On en avait entendu parlé, mais on ne pensait pas que ce serait ici, à Campeche, praia de Riozinho, que ça aurait lieux…

Je vous explique… C’est la saison de la pêche, entre mai, juillet et août… Du coup des portions de plage sont fermées au surf pour que les pêcheurs puisse pêcher à leur bon vouloir toute la journée… Pas moyen de surfer ici du coup. Le ptit spot tout beau, tout propre, en face de l’hostal est une zone non autorisée. Et même si les pêcheurs ne pêchent pas durant la journée, la zone est tout de même fermée. Et pas moyen de discuter le bout de gras avec eux, ils sont assez ‘vénères’ sur le sujet et sont plutôt bien organisés avec des sortes de ‘guetteurs’ sur les dunes équipés de sifflets qui te sonnent direct si tu ne ‘marches pas dans leurs clous’… Pas de chance…

Du coup, il faut marcher une petite demi heure, plus vers le nord, pour trouver une plage autorisée.

Belle première session, qui, malgré les premières courbatures dans les bras, indiquant une non-activité surfistique bien trop longue, nous réjouira au plus haut point…

Ça y est, le mois de juin est lancé, dans l’hiver Brésilien (eau et air à 20 degrés environ… 😉 ), avec cette petite routine qui nous attend pendant un mois…

Surf, chill & playa… 😉

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