#21 – This is the end, another end my friend…

@ Argentière, Chamonix Mt Blanc, France

Bon et bien voilà, période de quarantaine, CoronaVirus oblige…

Du coup, le bon de la situation c’est que l’on a du temps, du temps pour s’occuper de tout ce qui était resté en suspens, tout ce à quoi nous n’avions pas laissé trop de ce temps par faute d’en avoir ou par paresse no más…

Cette période me rappelle notamment des passages de transition à El Chalten, transitions imposées par le climat, lorsque l’on ne pouvait pas sortir ‘al monte’. On restait sagement en intérieur à faire tout ce qui trainait depuis un temps, à profiter d’un temps de repos, d’un temps de lecture… Mais au contraire d’aujourd’hui, les mates et les moments étaient partagés… En espérant que ces moments d’isolement nous fassent nous rendre compte de l’importance des autres, de nos liens sociaux, de ces ptits moments ‘normaux’ de la vie, qui ne le sont pas tant…normaux…

Confinement @ Argentière, France

Confinement @ Argentière, France

Bref, dans mon cas, cet ultime article, retraçant mes derniers kilomètres du voyage en vélo en France, a été initié en novembre en Vendée et depuis il stagne, trois mots par ci, quatre phrases par là… Bref la saison lui est passé dessus sans une grosse productivité allons-nous dire…

Alors c’est parti, basta de Chácharas, comme dirait un bon ami Argentin…

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Siège 35A…

10 heures d’attente…

Siège 35L…

Bienvenidoooo a Franciiiiiaaaaaa me chantent mes potes dans ma tête à 7h du mat à notre arrivée à Charles de Gaulle.

Au moment où le signe de présence obligatoire de la ceinture de sécurité s’éteint et que tout le monde dans l’avion se lève, Simon, placé deux rangées avant moi, un 33L ça devait être, se retournera et ma lancera un joyeux ‘Buen Día y bienvenue à la maison !!!’.

7h10 un mardi. Nous voilà arrivés en France après trois ans à l’étranger. Je n’y crois pas vraiment. Tout ceci reste encore un peu ‘abstrait’ pour moi…

Bref, la routine aéroportuaire se met vite fait en place. Passage de douane, récupérage des bagages puis recherche d’une zone pour pouvoir organiser joyeusement notre bordel et monter le vélo afin de reprendre la route !!!

Un mardi pluvieux et gris. Sympa les conditions de retour au pays ! Merci Evelyne Dhéliat pour ce chouette cadeau de retour !

10h30. Le vélo est remonté, les sacs sont organisés, il est l’heure de se dire au revoir avec le frangin.

 

Lui prend le métro pour rejoindre une pote qui l’héberge sur Paris. Moi je prends la route pour rejoindre des anciens colocs, Lara et Renaud.

En effet ils repartent dès le lendemain direction la Martinique, là où ils vivent. Ca fait un peu plus de trois ans que nous ne nous sommes pas vus et l’équipe s’est agrandie (je ne le sais pas encore mais ils seront les premiers d’une longue liste à avoir leur team…) !

En effet ils sont parents depuis 5 mois d’une Maxine, dont je suis le parrain non officiel après échange de CV, questionnaire, réponses au questionnaire et délibération du jury…

Le plan initial était un petit pique-nique dans un parc entre Charles de Gaulle et Paris histoire de revoir la team Martiniquaise et bien sûr, faire la connaissance de madame Maxine. Les conditions du moment nous ferons nous adapter, et ce sera donc sous le auvent d’une boulangerie que les retrouvailles, chaleureuses malgré le climat, se feront 😉

Ils auront prévu tout le pique-nique et même la ptite bière qui fera du bien. Sans oublier une bouteille de rhum bien martiniquaise, histoire de réchauffer nos cœurs !!! 😉

Et la Maxine, toute souriante, malgré les conditions pas sympatoches…

Retrouvailles avec Maxine, Lara & Renaud @ On Da Road, près de Paris

Retrouvailles avec Maxine, Lara & Renaud @ On Da Road, près de Paris

 

Et puis après 3 chaleureuses heures à nous compter ces moments vécus de nos propres côtés, il sera l’heure pour eux de retourner en Picardie et pour moi de continuer ma route jusqu’à Paris…

L’entrée dans la capitale se fera avec beaucoup de concentration, trafic oblige…

Mais quel bonheur de rouler sur des pistes cyclables.

Mes derniers tours de roue en Amérique Latine étaient dans la capitale Argentine, et autant dire qu’il faut être concentré à mille pourcent car les pistes cyclables n’existent pas et comme dans beaucoup d’endroit, le vélo n’est que peu respecter sur la route.

Ici malgré la densité de circulation, on avance tranquille et plutôt serein… 😉

A Paris je serais hébergé par Casilda et Olivier. La dernière fois que nous nous sommes vues, c’était lorsqu’ils étaient en trip en Patagonie. Ils sont passés par El Chalten et bien évidemment nous avions pu partager quelques randos et escalades.

Cette fois-ci c’est sur leur territoire que je débarque. Cette première soirée en terres parisiennes sera à la hauteur de ce que l’on peut attendre après trois années passées en dehors des frontières, à savoir planche de fromage, saucebac et vin rouge !!! Sans oublier deux trois digeots histoire de bien terminer la soirée. Le ton est donné !!! Le retour risque d’être sportif mais sportif du coude pas du mollet !!! 😉

Apéro Time @ Paris

Apéro Time @ Paris

 

Paris sera donc l’occasion de revoir pas mal de potes et du coup d’une paire d’apéros.

Simon, mon frère, restera sur place que deux jours. Je l’accompagnerai jusqu’à son bus avec un joli cadeau. En effet, de Charles de Gaulle à Paris je me suis trimballé ma housse de ski sur ma remorque. Vu qu’il rentre en bus jusqu’à la Rochelle, je lui en ferai gentiment cadeau histoire de voyager beaucoup plus léger pour les semaines à venir jusqu’à Chaillé les Marais. Dernier maté ensembles sur le quai d’embarquement et il filera direction La Rochelle.

Pour ma part, il me reste une paire d’apéros en mode retrouvailles et puis je grimperai sur la selle pour traverser la capitale et filer en direction de la côte ouest.

Charlène, une bonne pote vivant sur Paris, m’accompagnera pour la traverser de Paris.

Dernier maté accompagné et puis ce sera parti.

La circulation restera assez dense pendant un temps puis se fera plus agréable au fil des kilomètres qui me sépareront de la capitale.

Mon premier bivouac se fera à l’orée d’un petit bled, bordure d’un bois. Je me réveillerai au ptit matin au rythme des coups de fusil. Et oui, on est dimanche et la chasse est d’actualité…

Reprise des bonnes vieilles routines matinales du voyage à vélo. Echauffements, ptit dej, séchage de la tente avant le départ…

Le vent de face viendra m’accompagner dès les premiers kilomètres et ne me lâchera pas de la journée.

Mauvaise anticipation de ma part, je ne trouverai pas grand chose d’ouvert en ce dimanche, même pas de boulangeries dans les ptits bleds que je traverserai… Il faut aussi avouer que j’ai entamé la journée vers les 11h… Bref ça me servira de leçon pour les week-ends à venir…

Après une journée vent de face, ce sera une journée bien bien humide.

La suivante, verra le temps s’éclaircir mais une tempête est annoncée pour la nuit. Météo France balance un bulletin d’alerte tempête orange en même temps que mon arrivée sur les bords de Loire. Nickel. Merci Evelyne, ce retour est au mieux niveau climat…. 😉

Bon qui dit tempête, dit que si y’a moyen de ne pas trop se faire brasser dans la nuit bah c’est quand même mieux.

Ma journée me fait donc arriver dans un ptit bled du nom de St Claude de Diray. J’ère dans le village à la recherche d’un abris de fortune pour y poser la tente. Après avoir questionner un local qui ne m’a guère rassuré sur les options s’offrants à moi, je me dirige vers le stade de foot en checkant à droite à gauche voir si d’autres options naissent…

Une voiture s’arrêtera à ma hauteur, et une dame d’une cinquantaine d’années me demandera ce que je cherche donc… Je lui explique ma situation, elle réfléchie 30 secondes et me propose l’hébergement chez elle ! C’est parti. A peine arrivé à sa maison qu’il se mettra à pleuvoir.

Je ferais donc la connaissance de Chrystelle et Dominique son mari. Ils m’hébergeront dans la chambre d’une de leurs deux filles, parties à Nantes pour leurs études. Du coup hébergement 5 étoiles avec douche chaude, apéro et petites patates sautées ! Rien de mieux pour recharger à fond les batteries et partir frais comme un gardon !

Le climat me laisse quand même, entre les averses, prendre deux trois photos de ces bords de Loire ravissants.

 

Il ne me reste plus qu’une journée de vélo pour débarquer à Noizay. A son approche, les bords de Loire commencent à gentiment se fournir en vignes…

Local Style @ On Da Road

Local Style @ On Da Road

Rectiligne Attitude @ Sur les Bords de Vignes

Rectiligne Attitude @ Sur les Bords de Vignes

 

Noizay c’est le petit bled où habitent les parents d’Estelle une pote de La Rochelle qui était venue me voir en Equateur accompagnée d’Anaïs, vous vous souvenez, les deux compères qui avaient due racheter un billet d’avion à l’aéroport car il leur manquait le fameux visa temporaire pour passer aux Etats Unis, l’ESTA !!!! 😉

Ses parents je les avais rencontrés sur la route, souvenez-vous, c’était à Cusco, au Pérou, le temps d’une bière, et ils m’avaient gentiment fait comprendre que quand je débarquais en France je devais passer SI O SI chez eux à l’apéro.

Et bien puisque rendez-vous était pris, nous nous sommes donc organisé un ptit week-end en plein milieu de semaine avec Estelle et Cissou (une autre pote de La Rochelle qui était venu me rendre visite à Huaraz au Pérou), en mode canoë / camping sur 2, 3 trois jours sur les bords de Loire.

Le climat aura raison de nous et l’ambiance sportive se transformera vite en apéro / bonnes bouffes à l’abri.

Adaptation, maître mot dans beaucoup de situations !!! 😉

Nous passerons tout de même un après-midi à ramer, une matinée chasse aux champignons et découverte de l’architecture locale, les fameuses maisons troglodytes !

 

Ces quelques jours de repos passeront assez vite. Ils se termineront par le concert de Tinariwen à Tours et dès le lendemain il faudra prendre la route : próxima estación Nantes !

La reprise se fera sous les grosses gouttes. Frais et humide sont les mots qui collent bien à la situation, en plus des habits trempés. Toute la journée me verra pédaler sous la flotte. Le front ne cesse que le lendemain milieu de journée. Il va donc falloir trouver un spot abrité pour la nuit histoire de faire sécher le matos.

Arrivant dans le bled de St Hilaire St Florent je me mets donc en quête d’un spot. Une école de voile offrant un toit propice à un bivouac m’apparait.

Une dame étant au balcon, je lui demande s’il y a possibilité de planter la tente pour être à l’abri pour la nuit.

Elle me répondra qu’il n’y a aucun problème, au contraire et m’amènera même le souper. Une petite omelette accompagnée de lentilles et d’une salade !!!

Nous sommes un samedi soir d’octobre, et tout le week-end a lieu un événement de rame sur les affluents de la Loire en appuis à la lutte du cancer du sein, octobre rose oblige. Elles sont donc toutes un groupe de rameuses participant à l’événement. Personnes touchées par le cancer ou directement liées via des proches.

Le lendemain matin je verrai toute la bande, et le partage sera plutôt cool et chaleureux, malgré les gouttes de pluies fraîches tombant du ciel !

Je dois avouer que je ne pensais pas trouver tant de générosité en si peu de temps en nos contrées.

Je pensais, négativement, que mon retour serait à l’image du climat, pluvieux, froid, triste. Il en est tout autre, à ma grande surprise… 😉

Et ce sera reparti pour une journée sous la pluie…

 

Au soir je retrouve sur ma route Cissou (vue trois jours plus tôt) et Olive. En effet, Olive n’avait pas pu se libérer pour le week-end bords de Loire. Il rejoignait la mère Cissou après pour quelques jours entre les vignobles entre amoureux. Je les retrouve donc pour la bière du soir.

Beer Time @ Chalonnes sur Loire

Beer Time @ Chalonnes sur Loire

Ils ont loué un Air B’n’B. Je profiterais donc d’une petite douche chaude et de l’ambiance sèche intérieure pour y faire sécher mes fringues de la journée.

Ptit dej ensembles le lendemain matin, maté et reprise de la route direction Nantes !!!!

Le soleil fera ENFIN son apparition en milieu de journée, de quoi faire une pause repas au beau milieu d’une place d’église à faire sécher tout le barda en mode romano.

Nomad Style @ On Da Road

Nomad Style @ On Da Road

 

Je profiterai d’un super après midi à rouler en direction de Nantes. Le soleil étant de la partie, tous les voyants sont au vert et la route sera heureuse. Un vrai bonheur. Aller un dernier mate avant de ne rentrer dans un environnement beaucoup plus dense en population…

Local Style @ Mauves sur Loire

Local Style @ Mauves sur Loire

Hora del Matecito @ Mauves sur Loire

Hora del Matecito @ Mauves sur Loire

 

Le soir je débarquerais sur Nantes chez les Macheferts avec un joli coucher de soleil !!!

Depuis mon départ, la famille Machefert a bien grandi. Du coup connaissance de tout ce petit monde autour d’un chouette diner. Merci les copains !

Le lendemain journée active sur Nantes histoire de revoir pas mal de monde avec entre autre Kolt, qui était venu me voir au Salvador, le temps d’un déjeuner, l’équipe colombienne Luz, Vinz & leurs petits le temps d’un mate, Johanna & Pierre le temps d’une bière. Puis je reprendrais le vélo pour me diriger vers le sud de Nantes, où Sophie & Olivier m’hébergent pour la nuit. Là encore, un joli moment partagé chez eux autour d’un diner et apéro haut en couleur ! Merci à vous les loulous.

Atardecer @ Nantes

Atardecer @ Nantes

 

Express aura été le maître mot de cette interlude nantaise bien chargée 😉

Et puis resteront deux jours pour arriver sur Chaillé les Marais ! La Vendée pointe le bout de son nez.

Reprise du vélo, une fois de plus sous la pluie, direction la Vendée !!! Retour en Terres Promises !!!

Bienvenido a Casa @ Vendée, France

Bienvenido a Casa @ Vendée, France

 

Prochain arrêt prévu Aubigny ! Y vivent Elodie et Mathieu. Ils ne savent pas que je suis de retour. J’y débarquerais donc en leur faisant la surprise. Chouette moment, belle soirée de retrouvailles une fois de plus, avec un joli accueil et un bon apéro, comme ce fut tout au long de ce retour 😉 Encore merci à vous !

Et puis voilà, dernier tronçon, Aubigny -> Chaillé Les Marais. Une 60aine de kilomètres s’annoncent et je débarquerai à la case de mes darons. Evidemment, ils savent que je suis en France, mais ils ne savent pas du tout que je vais sonner à leur porte aujourd’hui !!! La surprise est évidemment bien préparée depuis mon retour en France !

Cette dernière journée de vélo est un partage de beaucoup de sentiments.

J’ai déjà pu faire face ou plutôt, vivre, une paire de situations de retrouvailles en ces dernières semaines.

Elles sont d’ailleurs très étranges. Malgré les 3 années passées, le fait de se retrouver, se fait de façon assez naturelle. Il n’y a pas forcément d’ « ascenseur émotionnel »… La première minute lève beaucoup de sensations évidemment, mais ensuite tout redevient rapidement ‘normal’, comme si tout ce temps entre la dernière rencontre et celle-ci, n’était que très court en fait… En tout cas, c’est ce que moi j’ai vécu…

La pluie me suivra jusqu’à Luçon, où je choisirai de faire une halte repas dans le jardin Dumaine. C’est drôle de revoir ces endroits connus.

Luçon, est synonyme de beaucoup de passages d’enfance avec le frangin… La piscine, le marché… etc

Pausita @ Jardin Dumaine, Luçon

Pausita @ Jardin Dumaine, Luçon

 

Et puis je passerai Moreilles.

Dernier bled avant Chaillé. Me resteront 5-6 kilomètres.

Dernier rond point avant la maison…

Dans le rond point passe une auto. Au travers des glaces teintées, je crois reconnaître Françoise et Dominique, les voisins des darons… La voiture suit sa route, je fais de même… Surement une erreur de ma part…

Et puis quelques centaines de mètres après, elle repasse à ma hauteur, ce sont bien eux !!!

Premières retrouvailles devant la maison du Petit Poitou. Les surprises sont toujours des catalyseurs d’émotions !

Llegando a Casa @ Chaillé les Marais

Llegando a Casa @ Chaillé les Marais

 

La surprise se rapproche.

Passage devant le panneau d’agglomération ! Dernière photo du trip devant le nom de mon bled !!!

Llegando a Casa @ Chaillé les Marais

Llegando a Casa @ Chaillé les Marais

 

Dernier kilomètre du trip.

Et puis ça y est. Virage à gauche, rue du Perrier, elle est toujours là à priori cette rue !!! 😉

Dernière montée.

Dernier freinage.

Pied à terre devant le numéro 28. J’y suis !

Bon je ne peux pas poser le vélo sur la béquille, car elle est morte depuis un moment déjà ;), mais je le poserai sur le mur d’enceinte de la maison. Je regarderai au dessus du portail. Personne à la ronde.

Je peux mettre en place mon plan diabolique qui consiste tout simplement à faire la surprise.

‘Appuyage’ sur la sonnette et je me planque derrière le petit portail.

Petite attente, puis la porte d’entrée de la case s’ouvre…

La clé dans la serrure du petit portail qui tourne et puis il s’ouvre.

Et là, la mère Manuëla, à peu près avec le même regard de questionnement que lorsque nous nous étions retrouvés sur une place à Medellin en Colombie, et que nous avions organisé la surprise avec Simon.

L’image met du temps à monter, enfin quelques secondes, puis elle se rend compte que c’est moi, fraichement débarqué !

Embrassade à la ‘Joly Style’, c’est à dire sans trop d’effervescence non plus… 😉

Moment d’émotions ! 😉

Et puis il s’agira de réaliser la seconde partie du plan, la surprise au daron, qui doit être dans le sous-sol ou au jardin…

La madre appellera le padre. Moi je me planquerai pendant ce temps là…

Et puis une fois qu’il sera là, j’apparaîtrai derrière lui via un subtil tour de maison en courant !

Idem qu’avec la madre. Le temps que l’image monte au cerveau, passeront quelques secondes, et enfin l’image viendra avec le son ! 😉

Chouette moment de retrouvailles.

Et puis je descendrai le vélo et ce sera le réel retour à la maison, au sens propre du terme, avec une bière pour accompagner l’occasion et se raconter les derniers moments !!! 😉

Ce retour fait, je désarçonnerai la remorque et les sacoches, et je filerai au bout de la rue faire aussi la surprise à papi Jean, qui sera lui aussi super ému de me revoir !

Quelle sensation étrange de ‘ne plus se retrouver en voyage’ du jour au lendemain, à la seconde même où cette situation se passe !

Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, et je dis ça même à l’heure actuelle, 5 mois après, je n’ai pas vraiment fait de ‘bilan’ et ça ne me vient même pas à l’idée. Ce n’est pas un sentiment d’une chose effectuée sinon celui d’une continuité, d’une évolution…

Ce voyage a été construit avant, a été vécu, mais ne se termine pas simplement parce qu’un point d’arrivée a été atteint. J’ai l’intime conviction, qu’il s’agit d’un chemin que l’on s’entreprend à suivre. Le voyage faisait parti du chemin et ne l’est en aucun cas.

Un sage disait :

‘Cuando entendí que lo único que me voy a llevar es lo que he vivido, empecé a vivir lo que me quiero llevar…’

Pour celles et ceux qui ont séché les cours d’espagnol… :

‘Quand j’ai compris que la seule chose que je vais emporter avec moi, c’est ce que j’ai vécu, j’ai commencé à vivre ce que je voulais emporter…’

C’est peut-être aussi pour ça qu’il m’a été si difficile d’écrire 5 mois après sur ces derniers moments, car ils sont passés et que d’autres sont venus se mettre à la suite…

Tout n’est que continuité, il s’agit simplement de définir des caps en fonction des conditions et surtout des envies… La trame d’une navigation… 😉

Bref, comme j’aime à dire, une page se tourne et il en reste une paire à écrire et à tourner, et à écrire et à tourner… 😉

La suite, bah des retrouvailles, des apéros, du rangement et nettoyage de matos…

Ce retour a aussi été l’occasion de rencontrer les élèves de l’école de Ste Radégonde ainsi que Pierrick Carteron, le journaliste de Ouest France, qui suivait, à l’aide de sa plume, mon ptit voyage.

La rencontre avec Pierrick s’est faite autour d’un apéro chez lui, avec sa famille et comme fil rouge, le voyage évidemment mais aussi la suite, les envies, les pourquoi, les comment… Chouette moment de partage.

La rencontre avec l’école de Ste Radégonde, elle, s’est faite en deux étapes. Premièrement, une surprise en mode comme si je débarquais de voyage directement à l’école.

Avec les vacances de fin octobre je n’ai pas pu leur faire cette surprise en vrai, il a fallu qu’avec Pauline, leur institutrice (qui a fait que tout ça a pu exister !!), nous organisâmes (baaaam un passé simple !!!) ce petit rendez-vous.

L’accueil à Ste Radégonde a été haut en couleur. Je dois avouer qu’avant de rentrer dans la cour d’école, j’avais un peu la pression. Mais celle-ci s’est dissipée rapidement au contact des enfants et surtout de leur enthousiasme et de leur énergie.

J’ai débarqué avec la Nena et la remorque chargée comme si je débarquais réellement de voyage. Du coup, cela nous a permis de faire l’inventaire du matériel embarqué. Elles & ils ont pu en voir en vrai, toucher, utiliser, l’ensemble des choses qu’elles & ils avaient vu durant toute cette dernière année sur les vidéos que nous partagions !

S’en est suivi tout un jeu de questions réponses sans fin…

Et sonnait déjà l’heure de fin de journée… L’entrevue est tellement passée rapidement, que nous décidâmes avec Pauline (baaaam un autre !!!) d’organiser un second épisode. Le thème, comme évoqué assez souvent lors de nos échanges avec l’école, le respect de l’environnement. En lien avec les contraintes de l’école, nous irons donc simplement nous promener sur la place de l’église du village pour y faire une collecte de déchets et s’en servir pour sensibiliser les enfants.

Cet après midi de collecte sera une vraie réussite et permettra à Pauline d’avoir ‘de la matière’ pour de futurs ‘projets’ sur le sujet…

J’espère que la situation actuelle va évoluer pour nous permettre de réaliser un épisode 3 !

 

Je profiterai aussi de ce retour pour aller rendre visite à CycloBoost. Ils sont basés sur Bordeaux et m’avaient suivis pendant ces trois années de voyage en sponsorisant à leur façon mon périple. Ils achetaient mes articles de blog pour alimenter leur blog de voyageurs. En effet ma remorque venait de chez eux, et ils ont pour habitude de suivre certains projets. Nous avons donc convenu d’une entrevue avec tous les employés de la société autour d’un déjeuner, pour conter mon projet vécu, son histoire avant qu’elle ne se vive, et plus que tout, toutes les questions qui y sont associées… 😉

Ces moments de partage post voyage sont vraiment chouettes, et permettent de garder pied, de faire vibrer des âmes, de donner des envies, de faire briller des yeux, de transformer cette expérience qui sur de nombreux points pourrait-être vue comme personnelle, en un projet collectif qui prend tout son sens dans le partage et la transmission !!! 😉

Eso es la Actitud @ On Da Road

Eso es la Actitud @ On Da Road

Beneficios de la Bicicleta

Beneficios de la Bicicleta

 

Avec tout ça, novembre aura bien avancé et il sera déjà l’heure de commencer à préparer la saison hivernale qui s’approche, direction Chamonix !

C’est parti pour de nouvelles aventures…

 

‘El rol social del viajero es contrabandear palabras de lucha en lucha como las abejas llevan polen de flor en flor’

Noche de Luna Llena @ Argentière, France

Noche de Luna Llena @ Argentière, France

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